LITERARY WRITING
Poems, Short Stories, Essays, Novels and Plays
Writing holds a crucial place in Max Dana's life, dating back to her earliest years. Whether expressing intimate thoughts or ineffable emotions, questioning the world and society, understanding and learning from oneself and others are the guiding principles of her reflective approach to writing, whether it be fiction, narratives, poetry, essays, or interviews. The themes she addresses often revolve around societal and familial issues, intertwined with the concept of otherness. Max delves into the inconsistency of certain human behaviors in a straightforward style punctuated with dark humor, which, sometimes with irony and cynicism, prompts us to question our own certainties.
L'écriture tient une place essentielle dans la vie de Max Dana, et ce depuis son plus jeune âge. Qu'il s'agisse d'exprimer des pensées intimes ou des sentiments indicibles, de questionner le monde et notre société. Comprendre et apprendre de soi et des autres sont les maîtres mots de l'approche réflexive de ses écrits qu'il s'agise d'oeuvres de fiction, de récits, de poésie, d'essais ou d'entretiens. Les thématiques abordées sont souvent sociétales et familiales, et liées à l'altérité. Max met en abîme l'incohérence de certains comportements humains dans un style direct ponctué d'un humour noir qui permet, avec parfois ironie et cynisme, de nous interroger sur nos propres certitudes.
POETRY & SHORT STORIES
Max Dana began writing at a very young age to express feelings she couldn't share with anyone. She wrote her first rhyming poems at the age of 8, using rare or uncommon words she found in her readings or while browsing through encyclopedic works. As a young teenager, the life situations she encountered in her family and social circle inspired her first short stories published in the fanzine she had created. Today, she still writes stories with a particular interest in the very short format, from a few words to a few lines only, always emphasizing conciseness in the meticulous choice of words. It's a way to purify the form while reinforcing the strength of the meaning. Poetry, whether in prose or rhyme, in French or English, is omnipresent in Max's creations.
Max Dana a débuté l'écriture très tôt pour exprimer des sentiments qu'elle ne pouvait partager avec personne. Elle a écrit ses premiers poèmes en rimes à l'âge de 8 ans, en utilisant des mots rares ou peu usités issus de ses lectures ou bien qu'elle trouvait en parcourant des ouvrages encyclopédiques. Jeune adolescente, les situations de la vie qu'elle rencontrait dans son cercle familial et amical lui ont inspiré ses premières histoires courtes publiées dans le fanzine qu'elle avait créé. Aujourd'hui encore elle écrit des histoires avec un intérêt particulier pour le format très très court, des micro-nouvelles comptant de quelques mots à quelques lignes seulement, avec toujours cet attachement pour la concision dans le choix méticuleux des mots. Une manière d'épurer la forme en en renforçant la force du sens. La poésie, qu'elle soit en prose ou en rimes, en français ou en anglais, est omniprésente dans les créations de Max.
MAX DANA'S FLASH FICTION STORY:
PLAYS & SCRIPTS
At the age of 17, Max penned her inaugural play, drawing inspiration from Jean-Paul Sartre's 'Huis Clos' (No Exit). In this theatrical piece, the protagonists stand alone on stage, having endured centuries of persecution, slavery, and genocide. Each character recounts these harrowing epochs, expressing fatigue with a History that cyclically repeats itself. This repetition elicits emotions ranging from despair and confusion to introspection and philosophical contemplation. The stage is adorned with contemporary dance movements, choreographed and set to music by Max, enhancing the reflective nature of the narrative. They probe the depths of our world and societies, grappling with the complexities of diversity, often a source of both adversity and indifference. Their inquiries are laced with dark humor and an indispensable naivety, questioning whether one can confront evil without succumbing to it, and if goodness alone is enough to combat it. They ponder the failure to learn from past mistakes and the intersection of personal and collective histories in defining life's purpose. Ultimately, they assert that humanity collectively shapes the significance of existence and bears the responsibility of repairing a world tarnished by its own actions.
Crafted during the early 1990s, the theme explored in this play resonates strongly in today's era of globalization and societal divisions. It prompts ongoing contemplation about the individual responsibilities in a world where survival hinges on collaborative efforts and solidarity. Echoing Albert Camus's insightful sentiment, "To misname things is to add to the misery of the world," Max Dana underscores the importance of preserving the essence of words. "Emptying them of their significance," she writes, "is a profound misunderstanding, leading us towards uncertainty and inviting the ghosts of the past to resurface."
A 17 ans, Max écrit sa première pièce de théâtre inspirée de 'Huis Clos' de Jean-Paul Sartre. Les deux personnages principaux, seuls sur scène, ont traversé les siècles et ont connu les horreurs des persécutions, de l'esclavage et des génocides. Chacun retrace ces périodes douloureuses et exprime sa lassitude face à une Histoire qui se répète, inlassablement, tantôt avec désespoir et incompréhension, tantôt avec recul et philosophie, dans une scénographie dont les mouvements de danse contemporaine (chorégraphiés et mis en musique par Max) viennent ponctuer leur démarche réflexive. Tour à tour ils questionnent notre monde, nos sociétés, la richesse d'une diversité qui alimente trop souvent l'adversité, des différences qui ne laissent pas assez indifférents, ou au contraire, bien trop. Face à cette fatalité, ils s'interrogent avec beaucoup d'humour noir et non sans une certaine naïveté toute aussi nécessaire que salvatrice, sur les autres et sur eux-mêmes : peut-on se défaire du mal sans l'absorber ? Faire le bien suffit-il à le combattre ? Pourquoi n'arrivons-nous pas à apprendre des expériences du passé pour éviter qu'il ne se répète ? Quand l'histoire personnelle rencontre la grande, lorsque donner du sens à la vie revient à donner du sens à la sienne, nous sommes finalement tous responsables du sens que nous donnons au monde. Après tout, notre évolution ne détermine-t-elle pas ce que nous valons ? L'expérience n'a-t-elle pas pour but de nous rendre meilleurs ? En finalité, n'avons-nous pas pour devoir de réparer un monde abîmer par les hommes eux-mêmes ?
Ecrite au début des années 90, la thématique de cette pièce est plus que jamais d'actualité à l'aune de la mondialisation et de sociétés qui se fracturent. Son sujet continue encore aujourd'hui à interroger sur le rôle que nous avons individuellement à jouer dans un monde dans lequel nous ne pourrons survivre que collectivement, les uns avec les autres. Comme le disait très justement Albert Camus : 'Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde'. Max Dana écrit : 'Les mots ont un sens, les vider de ce qui les constitue est un contresens absolu, une bascule vers l'inconnu, l'assurance de voir revenir les fantômes du passé'.
Photo © Eduardo Pastor
MOVIES & SCREENPLAYS
During the early 1990s, Max embarked on her first venture into filmmaking, crafting a short film that offers a critical lens on the societal realities of the era. Inspired by a news story, the narrative revolves around a young man grappling with a personal tragedy—the loss of his mother—and assuming the responsibility of providing for his family. The backdrop of hip-hop music and graffiti fades into the background as his focus shifts towards supporting his siblings. Interestingly, neither the main character nor the other figures depicted as shadows reveal their faces, yet they all share a singular, feminine voice. This intentional visual and auditory fusion seeks to universalize experiences that, despite arising from seemingly disparate environments, exhibit striking similarities. Despite the reinforcing influence of social, economic, cultural, and historical norms that emphasize differences, the shared humanity among individuals becomes increasingly evident. Max eloquently articulates this sentiment, stating, "By acknowledging our own and others' struggles and embracing diverse perspectives, we transcend individuality to foster collective empathy. In the grand scheme of the cosmos, our commonalities far outweigh our differences. Throughout a lifetime, our true value lies in the progress we make." As the narrative progresses, the identities of the speakers blur, underscoring the individuality of experiences and the depth of emotions conveyed.
The short film sheds light on our biases, viewed through the distorted perspective of societal norms: in the end, aren't we all strangers or fools to someone else? It encourages us to examine issues of otherness, our interactions with others, objectification, the biases that can affect our thoughts, and the potential for dismantling our baseless judgments, if only we're open to it.
Au début des années 90, Max réalise son premier court-métrage qui pose un regard critique sur les réalités de la société de l'époque en partant d'un fait divers : un jeune homme vit un drame, la décès de sa mère, et doit désormais subvenir aux besoins de sa famille. A la musique hip-hop et aux graffiti font désormais place d'autres priorités : travailler pour éduquer sa fratrie. On ne voit jamais le visage du personnage principal ni celui des autres personnages représentés par des ombres mais tous parlent d'une seule voix, une voix féminine. Cette unité visuelle et sonore a pour but de rendre universelles des situations vécues dans des milieux différents que tout semble opposer. Il apparaît pourtant qu'ils ont tant en commun alors que les normes sociales, économiques, culturelles et historiques renforcent ce qui les sépare. Max écrit 'Nommer les maux, les nôtres et ceux des autres. Entendre les mots, d'où qu'ils viennent. Etre pour soi pour être aussi pour les autres, hors de toute individualité. A l'échelle de l'univers, ce qui nous unit est bien plus vaste que ce qui nous sépare. A l'échelle d'une vie, notre valeur ne peut être déterminée que par notre progression'. On finit par ne plus distinguer qui parle, la réalisation permet de mettre en avant l'unicité des expériences vécues et des sentiments exprimés.
Le court-métrage expose nos préjugés par le prisme souvent déformant d'une posture formatée par la société : après tout, chacun n'est-il pas l'étranger d'un autre, l'imbécile d'un autre ? Il nous interroge sur l'altérité et nos rapports à l'autre, la réification, les biais qui animent parfois nos réflexions et la facilité avec laquelle nous pourrions déconstruire nos jugements sans fondement. A condition, bien-sûr, de le vouloir.
Photo © Jose Carlos Ichiro & Rainx Lee
FICTIONAL CHARACTERS
The family of characters in Max Dana's universe is very diverse. While the World of Sama was born in her childhood through a shadow play, another character named da-eYe emerged during adolescence and was inspired by the hip-hop movement and graffiti. The mischievous eye wearing a cap was drawn in one stroke on walls in Paris/La Défense, to pay tribute to the famous French singer and composer Serge Gainsbourg on his house wall, or appearing on telephone booths. (Mr) da-eYe still appears on walls once in a while; it's up to you to find him! In the early 90s, Max unveiled the Sama, majestic and benevolent creatures coming from another dimension and inspired by the camels of her childhood memories. Their goal is to protect the 'chibi' (a Japanese word meaning 'kid') that we are in their eyes without ever appearing to us. Only Max's black and white illustrations allow us to catch a glimpse of their unique, invisible world. In the 2000s, we discovered an intrepid Steampunk explorer named Max Von Sama. Max brings her passion for science, the universe, and science fiction to life through this new character who travels the galaxies aboard a plasma propulsion ship with the appearance of a mechanical anglerfish!
Over the years, Max Dana created characters that are both strong and endearing, evolving in very different universes: from graffiti and street art, to space exploration, and even to a polymorphic imaginary world straight out of a multiverse. All offer a curious look at our world and beyond...
Les univers créatifs créés par Max Dana sont très divers. Si les prémices du Monde des Sama (World of Sama) sont nés dès l'enfance par un jeu d'ombres, c'est à l'adolescence, marquée par le mouvement hip-hop et le graffiti que le personnage de da-eYe a vu le jour. L'oeil facétieux qui portait alors une casquette était dessiné d'un seul trait sur les murs de La Défense en région parisienne à celui de Serge Gainsbourg à Paris pour lui rendre hommage, en passant par les cabines téléphoniques de l'époque. (Mr) da-eYe s'affiche toujours sur les murs, à vous de le trouver ! Au début des années 90, Max dévoile les Sama, créatures majestueuses et bienveillantes venant d'une autre dimension et inspirées des camélidés de ses souvenirs d'enfance. Leur but est de protéger les 'chibi' (les 'petits êtres') que nous sommes à leurs yeux sans jamais nous apparaître. Seules les illustrations en noir et blanc de Max nous permettent d'entrevoir leur monde... Dans les années 2000, c'est une exploratrice Steampunk que l'on découvre sous le nom de Max Von Sama. Max fait vivre sa passion pour les sciences, l'univers et la science-fiction au travers de ce nouveau personnage intépide qui parcourt les galaxies à bord d'un vaisseau à propulsion plasmique et aux allures de lophiiforme mécanique !
Au fil des années, Max Dana a su créer des personnages aussi forts qu'attachants évoluant dans des univers très différents : du graffiti et du street art à l'exploration spaciale, en passant par un monde imaginaire polymorphe tout droit sorti d'un multivers. Tous offrent un regard curieux sur notre monde et même au-delà...